Novlangue et enfumage N°5

À la mi-avril 2020, Emmanuel Macron a demandé que nous nous réinventions, lui le premier a-t-il précisé et j’ai ce “réinventé” qui me trotte dans le critiquoir depuis ce jour-là. Il aura suffi d’une démission de Premier ministre, du remaniement qui s’en est suivi et des petites phrases prononcées autour de cette péripétie pour que la supercherie soit mise a nu, pour que la panoplie des bonnes résolutions post confinement soit remise au placard en compagnie des autres déguisements que le président endosse de temps à autre pour tenter d’améliorer son image de marque.

Emmanuel Macron, dans la presse régionale à déclaré : Je crois que le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 reste vrai”. Merci pour la réinvention !

Dans cette même entrevue, il a aussi dit : « La réforme des retraites est-elle à mettre à la poubelle ? Non. Ce serait une erreur … il faudra travailler davantage ». Merci pour la réinvention !

Et, toujours dans le même contexte : “Nous ne pouvons pas vouloir notre indépendance, la reconquête sociale, économique et environnementale, et être un des pays d’Europe où l’on travaille le moins longtemps ». À moins peut-être d’inventer quelque chose, non ?

J’en reste à ces trois exemples, mais on pourrait reprendre sur le même principe tout ce qu’a déclaré notre président depuis sa réinvention personnelle. Il me faut admettre qu’il émaille son discours de précautions rhétoriques. Il est allé trop vite, il a pu donner l’impression que, il est ouvert à des aménagements, etc. Mais ces concessions sont purement cosmétiques, comme d’habitude, au moment des actes, le maquillage aura disparu.

Pour juger de la profondeur de la révolution qui s’est opérée dans le fors intérieur d’Emmanuel Macron, il suffit de considérer le choix qu’il vient de faire en choisissant Jean Castex comme nouveau Premier ministre. Jean Castex, énarque, sarkoziste pur-sang, de droite donc, pas de ni ni, juste simplement, purement de droite, un technicien hors pair si l’on en croit les commentaires, encore un qui sort du même moule, du même sérail, du même entre-soi. Merci pour la réinvention !

À son crédit, tout de même, il a fait toute sa carrière dans la fonction publique, dont il est un des fonctionnaire les mieux payés à ce jour. Mais la tarification à l’acte qu’il a mise en œuvre lors de son passage au ministère de la Santé a largement contribué à la casse de notre système de santé. Bref, ce n’est pas un chaud partisan de la protection sociale universelle et mutualisée.

En lui serrant la main une dernière fois, lors de la passation de pouvoir, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe lui à dit : “… notre pays a besoin d’un esprit ouvert et d’une main ferme et je pense que vous avez cet esprit ouvert et cette main ferme”. Cela m’a immanquablement fait penser au : “Il faut pour gouverner les Français une main de fer recouverte d’un gant de velours”, conseil de Bernadotte, devenu roi de Suède, à Charles X. Je crains le pire venant de cette main ferme, on sait ce que la fermeté de nos politiques à voulu dire ces derniers temps, une répression brutale des manifestations populaires et une explosion de la violence policière.

Donc ce remaniement me donne l’occasion de scruter un peu ce “réinventer”.
Pour ma part, je n’ai jamais été inventé. Je ne suis pas la concrétisation d’une pure idée extérieure à mon existence. Je suis plutôt le condensé d’influences et d’héritages divers assemblés un peu aléatoirement, qui continue d’accumuler jour après jour héritages et influences et qui continue de danser sa vie au hasard des événements. Pas d’invention, pas de réinvention.

Emmanuel Macron a dû lire un de ces ouvrages de “développement personnel”. Un de ces manuels bourrés d’idées simplistes qui se veulent lumineuses et qui promettent au choix, le bonheur, l’équilibre ou la performance, en vertu d’une vision mécaniste de la nature humaine. Comme si on pouvait “s’améliorer”, et selon quels critères, juste en le décidant, juste en ayant lu ou même ruminé quelque slogan bien clinquant. C’est au rang de ces inepties qu’il faut ranger ce “réinventer”.

En bref, c’est de la com, de la pub, de la réclame, de la propagande, rien de bien utile quoi. Un concept accrocheur, mais vide de sens, de l’enfumage à l’état brut.

Au-delà cette injonction quasi magique de notre Président thaumaturge, il y aurait cette idée : la crise que nous venons de traverser et celles qui s’avancent vers nous sont en grande partie dues à l’état actuel de notre civilisation. Mondialisation, dérèglement climatique, extinction des espèces animales, déforestation, délocalisations, etc. Et pour palier à tous les défauts d’un système par ailleurs excellent, il faudrait que chaque individu fasse un petit effort, que nous acceptions de changer nos comportements et notre manière d’être au monde. En faisant du vélo, en arrêtant de fumer, heu non arrêter de fumer n‘est pas dans la liste, en achetant bio et local, en favorisant le commerce équitable ou éthiquable (ouarf ouarf), en se dotant d’une pompe à chaleur ou de panneaux solaires, en mangeant moins de viande, en arrêtant de claxonner dans les embouteillages, heu non, pas dans la liste non plus, en prenant les transports en commun, bref il y a toute une liste de ces gestes salvateurs qu’il nous faut adopter au plus vite pour tenter de remettre notre espèce sur une voie plus vertueuse sur laquelle un futur non-catastrophique serait peut-être possible.


Je ne suis pas du tout contre l’idée que chaque personne fasse en sorte de moins polluer la planète, je sais que tout cela est bon et bien, tout cela est nécessaire. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan de turpitudes (Oui, je sais, les colibris. Mais soyons un peu sérieux. Qu’est-ce que tu penserais d’un type qui arriverait avec un dé à coudre plein d’eau pour aider à éteindre l’incendie de ta maison ?) Une goutte d’eau donc par rapport à ce qui serait nécessaire de faire pour que l’humanité change de direction. Tant que les avions sillonnerons le ciel par centaines chaque jour, tant que les paquebots géants sillonneront les mers, eux par milliers, pour rapporter d’orient l’électronique de laquelle nous sommes devenus dépendants, tant que nous confierons à des cohortes de camions le transport local, tant que l’industrie pétrolière, tant que l’industrie chimique, tant que l’industrie automobile, tant que l’industrie, tant que la finance, tant que les pays “démocratiques” soutiendrons des dictateurs, tant qu’on enverra des cohortes de satellites, par milliers encore une fois, pour convoyer en cinq gés des vidéos obscènes gratuites et en retour contrôler tous nos mouvements, nos impulsions, nos désirs, notre exposition à la réclame, notre état de santé, nos opinions politiques, nos convictions religieuses (purement athée pour ma part, et pratiquant) tant que, tant que, chacun pourra bien faire un petit peu de compost dans son bout de jardin, la direction que nous avons prise il y a quelque siècles avec l’industrialisation forcenée et le capitalisme moderne n’a pas beaucoup de chance de changer de cap.

Ce que je veux dire, ce que n’est pas chaque individu qui aurait besoin de se “réinventer”. Non, c’est notre civilisation toute entière qu’il faudrait “réinventer”, remanier de font en comble, mais j’ai bien peur que les puissances de l’argent dont Emmanuel Macron est le serviteur zélé ne nous laissent pas faire quoi que ce soit qui minimiserait leurs profits à court terme.

C’est d’ailleurs un point de vue classique des ultra-libéraux que de considérer les individus comme seuls éléments pertinents de nos sociétés et de nier autant qu’ils le peuvent l’importance des structures sociales et économiques qu’ils manipulent ou favorisent. D’où leur appel constant à la responsbilité individuelle, surtout à celle des plus défavorisés.

Il faudrait inventer (réinventer?) la civilisation anarchiste.

P.S. Au moment de mettre sous presse, vient d’être annoncé la composition du nouveau gouvernement (06 juillet 2020). J’ai failli me pisser dessus de rire et pleurer de tristesse. Merci pour la réinvention !


Novlangue et enfumage N°4

Quand j’étais à la Grande École, il y avait cette blague qui disait qu’on ne pouvait pas être à la fois gaulliste, sincère et intelligent. On est en droit de se poser la même question maintenant. Emmanuel Macron est-il complètement idiot (et sincère) ou bien est-il hypocrite et manipulateur ? Car comment croire qu’une personne si bien éduquée puisse sortir de telles âneries ? Il vient seulement de découvrir que l’État-Providence est un bien précieux ? Que certains biens et services ne doivent pas être confiés aux forces du marché ? Que ce serait même folie de le faire ? Argl, on s’en étranglerait presque de rage, vu que ça fait trente ans que lui, ses prédescesseurs, ses aieux et ses maitres, bref tous les gens de son accabit, n’ont cessé de prétendre le contraire à force d’arguments biaisés et n’on eut de répis pour mettre à bas ce fameux État-Providence à coup de dérégulations, privatisations, réformes, libéralisations et autres «modernisations » inévitables selon eux.

La main invisible du marché , la destruction créatrice, le ruissellement des richesses, l’efficience des marchés, l’impôt comme spoliation, l’État parasite, les inégalités sociales vue comme une donnée naturelle et indépassable, le darwinisme pour les nuls, la croyance que la seule motivation des être humain est la maximalisation de leur profit matériel, le refus de considérer dans les calculs les coûts externes des activités idustrielles, la privatisation des profits et la mutualisation des pertes, l’accaparement insatiable des revenus du travail, et j’en passe, comme exemples d’idées absurdes et souvent enfantines une fois déshabillées de leur technicité en trompe l’œil. Des enfants insatiables qui veulent encore des bonbons.

Bref, comment peuvent-ils croire à ces sornettes ? Cela me dépasse et j’en viens souvent à me dire que si, finalement, ils sont peut-être seulement complètement cons. Mais en y regardant de plus près, il y a dans cet extrait de discours quelques indices de ce qu’Emmanuel Macron est sans doute encore en train de nous enfariner.

COUCOU !

L’adresse aux français.

Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie au fond à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai.

Comme l’a si bien remarqué François Ruffin, il y a cet usage de la forme passive dans le passage suivant : « Le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies. » Un usage dont Emanuel Macron est coutumier. On dirait presque que c’est le monde tout seul, de sa propre initiative, qui s’est engagé dans un certain modèle de développement, un modèle abstrait, sorti du monde pur des idéaux platoniciens, sans doute ; un modèle que le monde aurait choisi à son bon vouloir, spontanément. Emmanuel Macron n’y est pour rien, lui et les siens, ah ben non ! Même s’il est bête à manger du foin, il doit bien savoir qu’il y est quand même un peu pour quelque chose, dans l’engagement du monde dans ce modèle pourri.

Et puis il y a cette contradiction : « Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà. » Il faudrait savoir Emmanuel Macron ? Tu as perdu le contrôle de la situation ou bien, tu es déjà en train d’agir dans la bonne direction ? Moi j’ai plutôt l’impression que ça dérape dur sur la plaque de coronavirus. Ce dont je suis sûr, c’est que c’est un exemple canonique de rhétorique à visée d’enfumage. On dit deux choses opposées ou contradictoires dans le même énoncé et c’est celui qui écoute qui est chat ! C’est, en mode doucereux, la fameuse injonction contradictoire qu’infligent les pervers à leurs martyrs.

Et pour finir, car je n’ai pas que ça à faire, il faut aussi que je m’occupe de mon confinement douillet, il y a ce magnifique : « Il nous faudra demain … interroger les faiblesses de nos démocraties ». Alors là ! Bravo ! Pour un président jupitérien, ça te la pose bien, la posture du sage bienveillant qui se penche sur le sort de la démocratie. Mais Emmanuel Macron, les faiblesses de nos démocraties, tu y as largement contribué. Surdité absolue vis à vis des corps intermédiaires, verrouillage de ta majorité parlementaire, refus de prendre en compte les innombrables appels au secours de la part de ceux dont, justement aujourd’hui, nous avons le plus grand besoin, morgue constante, arrogance de nanti vis à vis des plus démunis, dédain et moqueries pour le peuple, utilisation inouie de la violence policière vis à vis des manifestants quels qu’ils soient, chômeurs, gillets jaunes, infirmiers, vieilles dames, handicapés, pompiers, femmes… Et tu trouves que notre démocratie s’est affaiblie ?

tout compte fait, je me demande si tu ne serais pas à la fois idiot et hypocrite ? Et moi, vieil anar, tu en viendrais presque à me faire regretter le Général de mon enfance. Tu te rends compte?

Mesquines manœuvres N°2

Christophe Castaner est un escroc à deux balles, un charlatan de foire, un menteur en fil blancs, un arnaqueur à la petite semaine. Sa dernière manœuvre, tout en étant d’une bêtise crasse, fait preuve du plus profond mépris envers le peuple Français. Il est vrai qu’en matière d’arrogance, il ne fait que suivre la ligne appliquée depuis le début de son règne par son supérieur hiérarchique, notre Président.

Si ce n’était pathétique, ce serait assez poétique que de vouloir nous enfumer avec une grenade « lacrymogène » en annonçant le retrait de la fameuse GLI-F4 au triste bilan. (ref.) En fait de « grenade lacrymogène instantanée », c’était surtout une grenade explosive (25 g de TNT, de quoi tuer, éborgner, arracher des membres, etc.) Pas de quoi être fier: la France est le seul pays européen à utiliser des grenades explosives en situation de maintien de l’ordre.

Merci, Christophe Castaner de mettre fin à l’usage de cette GLI-F4 qui n’est plus fabriquée depuis 2014 et dont les forces de l’ordre ont épuisé les stocks. Tu pensais que personne n’allait s’apercevoir de la gruge ? Tu nous prends vraiment pour des imbéciles.

D’autant que la grenade remplaçante arrive, c’est la GM2L qui, après vérification, est différente soit, mais tout aussi dangereuse ! (Voir l’article de Libé).

Ce jour même (30/jan/2020), notre Président fait le clown de son côté en posant avec un t-shirt anti-LBD!

Ha ha ha !

Bref vous vous moquez de nous en permanence, c’est humiliant, désolant et au fond, porteur d’une terrible violence.

Novlangue et enfumage N°2

Grace aux récents projets de réforme, je viens enfin de comprendre que l’universalité est un gage de justice. En bref, en l’absence d’universalité l’équité vient à manquer.

Il faut l’admettre, la disparité des régimes a généré une complexité inutile et est la source de bien des inégalités et de trop d’injustices. Convaincu qu’il faut mettre de l’ordre dans tout cela, je propose qu’à l’instar des retraites, on instaure un régime universel.

On vante les mérites et le dynamisme des Allemands, le taux de chômage au plus bas de nos voisins britanniques, prenons-en de la graine et commençons la journée par un petit-déjeuner anglo-germanique: Saucisse de Francfort bouillie, sauce brûne, petits pois bouillis et un grand bol de flocons d’avoine, bouillis également. Pour le repas du midi, prenons donc exemple sur nos si industrieux amis d’outre Atlantique, ce sera donc hamburger frites et coca-cola. Cela tombe bien, c’est un moment où tout le monde est pressé, il faut faire vite pour retourner au travail dans les plus brefs délais. Par souci démocratique, le choix de la marque du hamburger sera confié à la négociation qui aura à décider si ce sera Donald ou Quick. Enfin, prenons exemple sur la croissance hyper rapide des pays asiatiques et, le soir, ce sera : soupe miso au tofu, riz gluant, nougat chinois aux graines de sésame. Pour ce qui est du café, il faudra l’abolir et tout remplacer par du thé en sachets beaucoup plus démocratique.

Une fois que tout le monde aura adopté ce régime (ce sera obligatoire et accompagné de sanctions financières importantes à l’encontre des récalcitrants.) on aura une uniformité des plus équitables. De plus, les circuits de productions de distribution et de détail des produits alimentaires seront simplifiés au plus haut point, ce qui fera gagner en efficacité. Au diable toutes ces complexités.

Mais l’universalité ayant démontré son caractère formidablement démocratique, égalitaire et équitable, on l’appliquera à bien d’autres domaines. À commencer par les salaires.

Oui, quel que soit son âge, sa qualification, son emploi ou sa situation familiale., tout le monde aura la même paye, y compris les chômeurs et les sans-abris,

Vive l’universelle équité.

Novlangue et enfumage N°1

Encore un euphémisme, ou plutôt un tour de passe-passe sémantique, un escamotage de charlatan, une manœuvre d’escroc: Macron demande « des propositions claires pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre ». La déontologie n’est pas en cause dans ce qui est reproché aux forces de l’ordre. Le problème c’est l’utilisation irraisonnée de la violence d’état, au mépris de ladite déontologie.

Code de Déontologie de la Police Nationale

« Le policier ou le gendarme emploie la force dans le cadre fixé par la loi, seulement lorsque c’est nécessaire, et de façon proportionnée au but à atteindre ou à la gravité de la menace, selon le cas. »

C’est d’une hypocrisie crasse que de prétendre vouloir « l’améliorer », cette déontologie, alors que vous vous torchez le cul allègrement chaque jour ou presque avec celle qui est en vigueur actuellement. Il serait plutôt souhaitable que vous la fassiez respecter, cette déontologie, que vous insistiez pour que le: « de façon proportionnée au but à atteindre » soit la règle en terme de violence légale.

Le problème, c’est vous. Le problème c’est que les forces de l’ordre agissent en fonction des ordres qui leurs sont donnés. Le problème, ce sont les consignes de dureté que vous avez formulées et ce à plusieurs reprise en public et sur les média.. Le problème c’est la manière dont vous avez systématiquement couvert et excusé ces derniers mois les excès répétés des forces de l’ordre, excès pourtant si évidents. On a envie de dire, qui crèvent les yeux, si ce n’était pas si tragique pour les victimes.

Vous avez préféré crier au loup et pousser des cris d’orfraies en exagérant la violence des manifestants. Violence que vous avez suscitées de bien des manières, violences que vous avez souvent sciemment déclenchées, puis manipulées, quand vous ne les avez pas tout simplement mises en scène avec vos sbires en civil

Mais qu’attendre d’un président qui à envoyé son Benalla armé à des manifs d’étudiants.

Je vous rappelle que selon la déontologie existante:
 » l’autorité investie du pouvoir hiérarchique prend des décisions, donne des ordres et les fait appliquer. Elle veille à ce que ses instructions soient précises et apporte à ceux qui sont chargés de les exécuter toutes informations pertinentes nécessaires à leur compréhension. »

Et puis surtout:
 » L’autorité hiérarchique assume la responsabilité des ordres donnés. »
A quand un tribunal?

(Suite à la déclaration de notre président sur la déontologie des forces de l’ordre du 14/01/2020)

En visionnant de nouveau cette vidéo (J’attends….) je remarque qu’il commence par la phrase:  » J’attends de nos policiers la plus grande déontologie  » Ce qui ne veux rien dire en bon français. Comme notre président a fait des études très poussées je tends à penser que ces barbarismes dont il est familier ne sont qu’une autre sorte d’enfumage. Embrouiller le discours pour engourdir la pensée.

Mesquines manœuvres N°1

Putain d’hypocrite avec une voix de cureton. Il nous prend vraiment de haut et pour des cons.

Ahhhhh, que son programme m’exaspère.

Mais ce sont ses mensonges, ses arguments biaisés, sa novlangue de nanti qui m’exaspèrent plus encore en excluant en moi tout espoir de recours rationnel, toute possibilité d’en appeler au droit. Ce travestissement déraisonnable du réel m’interdit, me sidère, me met sous le joug des pervers, d’où me vient cette détresse pas encore révolte, tant se dérobe sous mon entendement ce terrain balisé de discours trompeurs.

(Suite au discours de notre président le 31/12/2019)